"CMO" en Pratique (II): Fonctionnement, Format et Taille.

11 Juin 2019

Le second article de notre série « CMO » vous guide pour déterminer le format le plus adapté à vos besoins.

author picture Article written by Vincent PIEDBOEUF

En l’absence de mécanismes de coordination, tout effort de changement est voué à l’échec. Survivre dans un environnement économique en pleine mutation exige une solide aptitude à gérer les changements présents et futurs de façon structurée. Une unité permanente (ou un ensemble de points de contact spécialisés) peut vous assurer un avantage certain face à la concurrence. Maintenant que les CMOs n’ont plus de secret pour vous et que vous êtes convaincu qu’il constitue une pièce maîtresse de la gestion du changement, il est temps d’analyser l’éventail des configurations possibles. Le second article de notre série « CMO » vous guide pour déterminer le format le plus adapté à vos besoins. Il n’y a pas de recette universelle, tout est question de stratégie !

Centralisé, hybride or décentralisé?

Les CMOs peuvent se présenter sous plusieurs formes, allant de l’unité centralisée à la décentralisation complète. Entre les deux extrêmes du continuum, les configurations hybrides constituent des options tout aussi valables. Chaque format a ses propres avantages :

Centralisé: le CMO est localisé dans un seul endroit et fournit ses services à l’ensemble de l’organisation. Ce type de CMO est à envisager si la centralisation caractérise la structure formelle et la culture de votre organisation. Privilégier la constitution d’une entité unique permet d’assurer un certain degré de standardisation. Le processus de distribution des ressources est également plus flexible lorsqu’il est géré au travers d’une seule unité.

Décentralisé: le CMO s’apparente davantage à une communauté de spécialistes rattachés à un éventail de secteurs d’activités. Les ressources irriguent le terrain de manière directe. Si l’organisation est géographiquement fragmentée, celles-ci seront en effet puisées dans les différentes localisations correspondantes. A mesure que l’organisation croît en maturité, la connexion entre chaque entité s’améliore.

Indécision quant au format: la configuration initiale peut évoluer avec le temps pour répondre aux besoins changeants. Commencer avec une unité centralisée peut favoriser l’engagement de toutes les parties dans le processus de gestion du changement, légitimer l’initiative et faciliter la mise place du CMO. Le contexte détermine les modifications à apporter.

Hybride: ce format combine les avantages des deux approches. Attention toutefois à sa complexité intrinsèque. Toute ambigüité en termes de rôles et de responsabilités peut en effet mettre à mal les efforts entrepris pour établir une véritable structure de gestion du changement.  

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Quelle taille ?

En réalité, l’efficacité d’un CMO n’est pas proportionnelle à sa taille. La plupart des groupes fonctionnels de ce type comptent entre 2 et 5 personnes. N’importe quelle organisation peut donc tirer tous les bénéfices de la mise en place d’un CMO en en confiant la gestion à un nombre réduit de spécialistes. Ceci permet aussi de maintenir les coûts dans des limites raisonnables.

Comme le signale une étude conduite par PROSCI à l’échelle globale, les plus petites unités se trouvent souvent dans les organisations les moins matures, soit celles qui appliquent le CM de façon ad hoc ou sur des projets isolés (niveau 1 et 2). S’il est vrai que les CMOs s’élargissent plus en haut de l’échelle, leur taille tend à se réduire là où des normes organisationnelles ont été établies et partout où une véritable aptitude organisationnelle a pu naître (niveau 4 et 5). On peut y voir le signe d’une démocratisation réussie du CM.   

De façon générale, toutes les configurations se valent si elles répondent aux besoins spécifiques de l’organisation et qu’elles évoluent en conséquence. Rappelez-vous toutefois que lorsqu’il s’agit d’allouer des ressources au CMO, les approches internes ou mixtes sont à privilégier. Compter exclusivement sur des ressources externes contredit la logique du Change Management, dont la finalité est bien de développer une réelle autonomie en matière de gestion du changement au sein de l’entreprise. Dernier aspect à prendre en compte pour apporter un point final à constitution d’un CMO : sa place sur l’organigramme organisationnel. Notre prochain article analyse les avantages et inconvénients de chaque possibilité et combinaison. A vos agendas !

Nos experts peuvent vous assister dans votre démarche de mise en place d’un CMO. Nos formations « ECM » et « alignement stratégique » vous donneront les clés pour passer à l’action.

 

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